Créer à partir de la Source
Depuis février 2017, j’ai eu le bonheur de croiser la route des baleines en Basse-Californie (Mexique), et des éléphants en Thaïlande. Cinq voyages qui ont été à la fois puissants et guérisseurs.
Les baleines m’ont montré comment ouvrir mon cœur encore plus grand pour recevoir l’Amour. Elles m’ont reconnectée à mon féminin sacré, à ma puissance, à ma créativité oubliée depuis vingt ans. Plus les jours passaient, plus la connexion se faisait forte entre elles et moi, plus je les ressentais nager en moi, plus mon cœur s’ouvrait à recevoir ce qu’elles avaient à m’offrir : le Tout et la connexion à la Source…
Les éléphantes m’ont amenée sur le chemin de la douceur et de la confiance envers moi-même. En marchant à leur rythme au bord de la rivière Kwai, j’y ai retrouvé l’amour de ma vie…. Depuis, elles sont toujours là. Je les sens autour de moi à chaque instant du jour et de la nuit. Un besoin très fort est apparu: celui de les peindre. Et je me suis rendue compte que les personnes autour de moi recevaient leur amour en regardant mes toiles.
Je peux me connecter aux espaces sacrés et aux vibrations des baleines, des éléphants, et des autres animaux réels ou imaginaires. Je transmets à travers mes créations toute l’énergie que je ressens chez eux.
Lors d’une commande d’une toile ou d’un dessin, je suis la médiatrice entre l’humain et l’animal. Je me connecte à l’énergie du commanditaire; la baleine, l’éléphant ou le dragon lui correspondant viennent à moi, et je peux déposer sur la toile tout l’amour de l’une, ou la puissance de l’autre, qui lui sont destinés…
Histoire de mobiles
Le dernier jour de mon voyage chez les baleines du Mexique, je me suis retrouvée toute seule sur la plage de Loreto, en pleurs. Comment quitter cet endroit qui avait été tout de suite pour moi « mon chez moi » ? Comment quitter mes belles amies baleines qui avaient si bien pris soin de moi durant neuf jours ? Il était impossible pour moi d’imaginer rentrer en Suisse, de les laisser et de recommencer mon petit « train-train quotidien »…
Je n’avais pas encore, à ce moment, intégré le concept de non-séparation. Je pleurais et pleurais encore, le cœur déchiré. Tout à coup, une petite voix dans ma tête (qu’il est doux de l’écouter cette petite voix de mon âme) me dit:
– Vas sur la plage d’à côté !
– Et pourquoi est-ce que j’irais sur la plage d’à côté ? C’est la même qu’ici…
– Vas sur la plage d’à côté !
Entre deux sanglots, je me dirige vers cet endroit. Tout de suite mes yeux sont attirés par un petit caillou en forme de cœur… Je comprends alors que je suis sur le bon chemin. Après quelques pas, un éclair blanc m’appelle. C’est un coquillage lumineux, poli par le ressac de la Mer de Cortès. Je le ramasse et plus j’avance, plus les coquillages de toutes formes, polis ou entiers croisent ma route.
J’ai marché longtemps sur cette plage en les ramassant. Plus j’en récoltais, plus mon cœur s’allégeait tout en me reconnectant à mon centre, retrouvant ainsi le silence en moi… Tout était bien ici et maintenant, je pouvais ramener un petit bout de « chez moi » en Suisse et m’en servir pour créer un mobile.